Formation des enseignants: l'erreur
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on viernes, 17 de septiembre de 2010
Le Monde.fr
El presente post redirige al lector a un interesante artículo de Raymond-Philippe Garry (1) sobre la formación de los profesores en Francia (Le Monde, 6 de septiembre de 2010), e invita, a su vez, a reflexionar sobre la actual reforma (EEES) de la formación de los enseñantes de los diferentes niveles del sistema educativo en España.
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Point de vue
"Formation des enseignants : l'erreur"
"Comme on pouvait le prévoir, il y a deux ans, le nouveau système de formation des maîtres conduit à des difficultés nombreuses annoncées ça et là dans les établissements et relayées par la presse. Et pourtant, il aurait été facile de réussir cette évolution de la formation des maîtres si l'on avait su, au-delà des clivages politiques, penser avant tout à l'intérêt des élèves.
Lionel Jospin, alors ministre de l'éducation nationale, en créant les IUFM en 1990, avait fait évoluer l'ensemble de notre système de formation d'une façon remarquable, ne serait-ce qu'en concrétisant au niveau de la formation le fait, admis de nombreux experts, qu'il est aussi important de bien former dans le temps les instituteurs de l'époque (professeurs des écoles maintenant) que leurs homologues professeurs de collèges et de lycées. De là, une formation de même durée pour les uns et les autres, trois ans à l'université et deux ans dans les tous nouveaux Instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM).
Sans doute n'avait-il parcouru que la moitié du chemin, en n'imposant pas cette création en tant qu'école interne des universités avec un statut fortement dérogatoire compte tenu de leur spécificité (école au service de l'Etat) et par ailleurs en maintenant un concours de recrutement dont la mission essentielle consistait et consiste toujours pour l'essentiel à vérifier une fois de plus les connaissances disciplinaires des candidats sans tenir pratiquement compte des compétences indispensables pour exercer un métier devenu particulièrement difficile. Il est rare que les novateurs, dans un contexte politique donné, fassent tout le chemin en une seule étape. L'ambition était là et de grande conséquence, il convenait de prendre le relais...
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L'Etat, deuxième erreur, n'a pas su, en tant qu'employeur, imposer un véritable cahier des charges pour les futurs masters enseignants, notamment en imposant que ceux-ci, comme pour d'autres métiers, aient une véritable composante professionnelle lors de la dernière année de formation, comme c'était le cas dans les IUFM (année de stage en alternance complète).
Les universités ont considéré comme une aubaine le retour des étudiants des IUFM dans leur giron, dans une période de perte d'étudiants dans diverses licences et maîtrises, la plupart disciplinaires et les plus conservateurs ont convaincu le nouveau ministre qu'hors le disciplinaire point de salut.
Même si au plus haut niveau de la Conférence des présidents d'université (CPU), quelques présidents ont bien saisi les enjeux d'une vraie formation à la fois disciplinaire et professionnelle, les considérations gestionnaires aidant, le mal était fait et l'employeur, par son manque de réflexion approfondie, n'a rien tenté, sans doute aussi appuyé par quelques conseillers qui n'étaient pas mécontents que l'expérience ambitieuse, créée par la gauche, puisse être laminée par le lieu même de la transmission du savoir.
Nous en sommes là, à cette rentrée des élèves, avec de nouveaux enseignants à la tête un peu plus pleine de connaissances sans doute intéressantes mais avec des compétences professionnelles réduites à bien peu de choses.
Certes, les recteurs, les inspecteurs d'académies tenteront de "sauver les meubles" ; leurs collaborateurs apporteront leur savoir faire et leur bonne volonté mais cela ne pourra remplacer les échanges fructueux et les approches complémentaires entre les formateurs des IUFM, des universités et les formateurs de terrain au bénéfice des stagiaires lors de leur retour sur le lieu de formation qui faisait que cette expérience était et est toujours considérée comme une vraie avancée par de nombreux pays étrangers.
Espérons, en conclusion, que le ministre actuel sera à l'écoute des réalités du terrain et mettra en place une vraie réflexion pour revenir à une formation de qualité, digne de ce nom, dans notre pays".
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(1) Raymond-Philippe Garry, est membre du Conseil scientifique de l'Agence universitaire de la francophonie et ancien président de la Conférence des directeurs d'IUFM.
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